Bonjour,
Suite à l’intervention d’Isabelle Barthe, je me permets de vous envoyer la chronique du 2 avril.
Un grand merci à vous.
Bien cordialement
(Marianne Azario le 02/04/2020)

Solitude Silence Rêveries infinies… (Anne-Marie le 03/04/2020) 

PoésieS

La poésie naît de nos improbables
Elle se loge dans nos anfractuosités
Déniche nos incongruités
Épluche nos incertitudes
Révèle nos inconvenances

La poésie naît de nos enfantillages
Elle se loge dans nos rebellions
Déniche nos contradictions
Épluche nos cicatrices
Révèle nos insomnies

La poésie naît de nos vagabondages
Elle se loge dans nos incohérences
Déniche nos extravagances
Épluche nos hésitations
Révèle nos timidités

La poésie est bien d’autres choses
Elle ne marche pas toujours droit
Va de travers, de guingois
Cette indocile, cette insoumise
Lève les armes à coup d’incises
(Véronique Pédréro, le 1/04/2020)

Appuyée contre le mur des repos, j’abreuve mon regard en pointillés. Il pétarade telles les lucioles dans une tranche de ciel où se fiche mon nez. C’est une offrande qui m’est faite, une réponse pour sauter par-dessus les bougies incandescentes. Nul besoin de faire quelques pas. Nulle nécessité de compter quoi que ce soit. Je tends le pouce et je tourne ma poigne jusqu’à détacher les ballons qui montent haut, si haut… Infimes libertés sur les branches de la croix cardinale. Je voudrais les imiter. J’enfourche le vélo qui roule dans ma tête. Les cartes claquent dans les rayons. Je descends l’allée de gravillons sur la ligne de partage de l’absence et je m’arrête sous le réverbère solitaire, celui qui reste muet alors qu’il devrait babiller sa lumière. Je suis au bout de l’impasse où s’égrène le temps. J’aperçois les constellations. Alors, je grimpe dans les nœuds des ronces qui s’enflamment et je quitte la terre.
(Véronique Pédréro le 31/03/2020)

———————————————–
> Retrouvez tous les extraits en suspension en période de confinement depuis le 19 mars 2020 <